On parle beaucoup de féminin sacré aujourd’hui. On l’associe aux rituels, aux cercles, aux cycles, aux déesses. Mais derrière ces images, beaucoup de femmes vivent un paradoxe : elles veulent se reconnecter à leur féminin profond… et en même temps, elles se sentent coupées, bloquées, figées, parfois même effrayées par ce qu’elles ressentent.
Pourquoi ? Parce qu’on oublie une réalité fondamentale : le trauma est souvent tissé dans le rapport au féminin. Et tant qu’il n’est pas reconnu, ce trauma rend difficile l’accès au féminin sacré vivant, vibrant, incarné.
Dans cet article, je t’invite à explorer comment trauma et féminin sacré s’entrelacent, et ce que tu peux faire pour traverser ces blocages en conscience.
Le féminin sacré : bien plus qu’un ensemble de rituels
Le féminin sacré, c’est une posture de vie. C’est un chemin de réconciliation avec :
le corps
les cycles
l’intuition
le plaisir
la vulnérabilité
la puissance douce
Ce n’est pas une case à cocher, ni un savoir théorique. C’est une expérience intime, un retour à ce qui a été oublié ou rejeté.
Et ce retour vient souvent réveiller des mémoires douloureuses.
Pourquoi tant de femmes rencontrent des blocages en chemin
Le féminin sacré touche aux zones où beaucoup de femmes ont été blessées :
leur sexualité
leur expression émotionnelle
leur rapport au corps
leur pouvoir créateur
leur droit à ressentir, à exister pleinement
Ces blessures sont souvent anciennes. Elles peuvent venir de l’histoire personnelle, familiale, collective. Elles sont parfois invisibles, mais leur trace est là : dans le système nerveux, dans le rapport au corps, dans la peur de “prendre sa place”.
Quand une femme essaie de se reconnecter à son féminin sans prendre en compte ces blessures, elle se heurte à :
de la dissociation (je fais, mais je ne ressens pas)
de l’inconfort profond (je n’ose pas aller au bout)
des émotions intenses qu’elle ne sait pas contenir
la peur du regard des autres ou de son propre regard
Et souvent, elle se juge : “je n’y arrive pas”, “je ne suis pas assez”, “je fais mal”.
Trauma et féminin : une histoire tissée de génération en génération
Le féminin a été, pendant des siècles, un lieu de pouvoir mais aussi un lieu de contrôle et de blessures. Dans les lignées familiales, dans les mémoires culturelles, dans les expériences de vie, on retrouve :
des injonctions à se taire, à se cacher, à obéir
des vécus d’abus, d’humiliation, de dévalorisation
des peurs autour du plaisir, du désir, de la créativité
Ces mémoires ne disparaissent pas parce qu’on décide de les ignorer. Elles vivent dans le corps, dans les réflexes, dans les tensions.
Comment repérer les blocages liés au trauma quand tu chemines vers ton féminin sacré
Voici quelques signes que le trauma s’invite dans ton parcours :
tu ressens un figement au moment d’un rituel ou d’une pratique
tu as du mal à respirer profondément ou à bouger librement
tu fuis certaines pratiques sans comprendre pourquoi
tu ressens de la honte, de la culpabilité, ou de la peur sans raison apparente
ton mental s’emballe dès que tu approches des zones plus sensibles (plaisir, ventre, bassin, cœur)
Ces signes ne sont pas des échecs. Ce sont des messagers.
Traverser ces blocages : ce qui aide vraiment
La clé n’est pas de forcer. Ni de “pousser” le trauma à sortir. La clé est de créer un espace de sécurité intérieure et extérieure.
Cela passe par :
-
ralentir
-
respirer
-
s’autoriser à faire moins, mais en conscience
-
accueillir ce qui est là sans jugement
-
revenir au corps par des pratiques douces : toucher conscient, respiration lente, mouvement libre
-
s’entourer d’un cadre sûr (accompagnantes trauma-informées, groupes respectueux)
Le chemin du féminin sacré n’est pas une performance. C’est un art de l’écoute.
Ce que j’enseigne dans Somaluna pour accompagner ce chemin
Dans ma formation professionnelle Somaluna, je guide les femmes à :
comprendre les liens entre trauma et féminin sacré
lire les signaux du corps pour ne pas brusquer
accompagner avec un cadre sécure, respectueux, profondément humain
oser proposer des espaces où les femmes peuvent revenir à elles sans pression, sans surenchère
Ce n’est pas un modèle figé. C’est un apprentissage vivant, qui part de toi, de ton corps, de ton histoire.
Si tu veux découvrir comment je relie féminin sacré, trauma et accompagnement somatique, écris-moi à jessica@haraluna.com ou laisse un commentaire.
Avec douceur, Jessica