Il y a une phrase que j’entends souvent dans les bouches des femmes que j’accompagne :
« Je sais ce que j’ai à faire… mais je ne le fais pas. »
Cette phrase porte en elle la culpabilité, la honte, le doute. Comme si le fait de ne pas avancer, de ne pas agir, de repousser encore et encore ce qu’on désire profondément, était une preuve de faiblesse.
Mais si je te disais que ce n’est pas une question de volonté ?
Si je te disais que l’auto-sabotage est souvent une forme d’auto-protection ?
Et que ton corps, ton système nerveux, font de leur mieux pour te garder en sécurité… même si ça t’empêche d’avancer ?
L’auto-sabotage vu sous l’angle du trauma
Quand on n’a pas grandi dans un environnement profondément sécure, stable, soutenant… on a appris à survivre.
Et pour survivre, le corps met en place des mécanismes de protection très efficaces :
se figer quand l’émotion est trop intense,
procrastiner pour éviter la surcharge,
se détourner de ce qui compte pour se concentrer sur ce qui est « urgent »,
créer du chaos là où il y avait un début de stabilité.
Vu de l’extérieur, ça ressemble à de l’auto-sabotage. Mais vu de l’intérieur, ton système nerveux essaie juste de préserver ta survie émotionnelle.
Il ne s’agit donc pas d’un manque de motivation, mais souvent d’une incohérence entre ce que tu veux… et ce que ton corps croit être possible pour toi.
L’illusion de la volonté pure
Ce que ton auto-sabotage dit de toi
On a été nourries à la culture du développement personnel qui glorifie la discipline, la rigueur, le passage à l’action.
Et bien sûr, ça peut marcher… pour un temps. Mais si tu n’as pas de vraies fondations intérieures, si ton système est en alerte permanente, si tu as intégré que l’action entraîne un danger potentiel (jugement, rejet, surcharge, échec)… alors tu vas inconsciemment freiner.
La volonté seule ne suffit pas. Pas durablement. Pas dans la profondeur.
La régulation du système nerveux est ce qui permet à la volonté de s’exprimer sans se heurter à des murs invisibles.
L’auto-sabotage n’est pas un caprice. C’est un langage.
Quand tu repousses un appel important, quand tu oublies de poster alors que tu avais prévu de te rendre visible, quand tu acceptes encore un truc qui ne te respecte pas vraiment… ton corps essaie de t’envoyer un message.
Le message, ce n’est pas : « Tu n’es pas assez ». C’est plutôt : « Il y a une partie de toi qui a encore besoin de sécurité. »
Et c’est là que l’approche somatique change tout.
Ce que permet une approche somatique et trauma-informée
Plutôt que de forcer, l’approche somatique propose de ralentir. De revenir au corps. De repérer les tensions, les blocages, les contractions qui accompagnent certaines actions. Et de les écouter, sans les juger.
Une fois que le système est co-régulé, que le corps sent qu’il peut être en sécurité même en bougeant, en osant, en se montrant… alors l’action devient fluide.
Pas toujours facile, mais possible. Pas parfaite, mais ancrée.
Et ça change tout.
Dans mon propre parcours…
J’ai mis longtemps à comprendre pourquoi je sabotais mes projets. Je passais des heures à créer, structurer, imaginer… et au moment d’agir, je stressais, je repoussais, je m’éparpillais.
Il m’a fallu des années de pratiques somatiques, d’accompagnement en profondeur, pour entendre ce que mon corps disait :
« J’ai peur de ne pas y arriver. » « J’ai peur de me perdre. » « J’ai peur de ne pas être aimée. »
Aujourd’hui, je n’ai pas supprimé toutes mes peurs. Mais je sais les écouter. Je sais ralentir, respirer, bouger, laisser circuler…
Et surtout : je sais me choisir sans violence.
Et toi ?
Si tu as l’impression de tourner en rond, si tu ressens cette tension entre ce que tu veux profondément et ce que tu fais réellement, sache que ce n’est pas ta faute.
C’est un système de protection. Et c’est possible d’en sortir… pas par la force, mais par l’ancrage.
C’est ce que je transmets dans l’immersion gratuite « De l’auto-sabotage à la sécurité intérieure ». 3 jours pour revenir à toi, sentir ce qui est vivant, poser les premières fondations d’une posture solide et régulée.
Et si tu sens que c’est le bon moment pour aller plus loin, pour accompagner avec justesse et impact, alors tu verras aussi comment SomaLuna peut t’aider à poser ta posture, avec douceur et puissance.
Tu n’as pas besoin d’être parfaite. Tu as juste besoin d’un cadre où ton système peut s’apaiser.
Et c’est là que la transformation commence.