Nous portons toutes des blessures.
Elles naissent d’expériences douloureuses, de manques, de traumatismes parfois visibles, parfois discrets. Elles traversent nos lignées et s’impriment dans nos corps, souvent plus profondément que nous ne l’imaginons.
Ces blessures influencent notre façon d’aimer, de créer, d’oser, de nous sentir légitimes. Elles nous poussent à répéter les mêmes schémas, à croire que “c’est normal” de vivre avec moins de joie, moins de liberté.
Mais ces blessures ne sont pas une condamnation. Elles peuvent devenir une porte d’entrée vers une transformation plus vaste. C’est ce que j’appelle la voie de Soma : un chemin où le corps, l’esprit et l’âme se rejoignent pour retrouver l’élan de vie.
La femme blessée : vivre en morceaux
La voie de Soma : le passage
La femme blessée, c’est celle qui porte ses douleurs en silence.
Elle sourit mais se sent épuisée.
Elle s’excuse d’exister, se compare, doute de sa valeur.
Elle donne sans compter, comme si sa reconnaissance dépendait de sa capacité à combler les autres.
Son corps raconte son histoire : tensions, fatigue chronique, blocages dans la respiration ou dans le ventre. Elle alterne entre immobilité, ce figement qui protège, et explosions, quand trop d’énergie accumulée finit par jaillir d’un coup.
Cette femme vit souvent dans la séparation : séparée de son corps, séparée de son désir, séparée de sa joie. Elle avance en morceaux, sans sentir qu’une unité est possible.
Entre la femme blessée et la femme épanouie, il n’y a pas un pont magique. Il y a une traversée.
Cette traversée, c’est la voie de Soma.
Soma, c’est le corps vivant, sensible, habité.
C’est en revenant à lui, pas à pas, que la transformation devient réelle.
La voie de Soma, c’est :
Réguler ses émotions. Sentir qu’elles peuvent circuler sans nous déborder.
Retrouver la sécurité intérieure. Réapprendre à habiter son corps, à s’y déposer sans peur.
Réintégrer ses désirs. S’autoriser à vouloir, à créer, à dire oui et à dire non.
Transformer la mémoire du trauma. Non pas en effaçant, mais en offrant au corps de nouvelles expériences qui ouvrent à plus de liberté.
La femme épanouie : marcher entière
La femme épanouie n’est pas une femme “parfaite” ou “sans blessures”.
Elle est une femme qui a choisi de transformer ses cicatrices en force de vie.
Elle ose prendre sa place.
Elle ose poser des limites sans culpabiliser.
Elle vit depuis un espace plus enraciné, plus juste, où la joie devient un socle plutôt qu’une parenthèse.
Son corps est son allié. Elle y trouve de l’ancrage, du plaisir, de la créativité. Elle n’attend plus la permission extérieure pour rayonner.
La femme épanouie honore son passé, mais elle n’y est plus prisonnière. Elle sait qu’elle peut aimer, créer et transmettre avec tout ce qu’elle est ses forces comme ses fragilités.
Les 3 étapes de la voie de Soma
Ce chemin, je l’ai structuré en 3 grandes étapes pour accompagner cette transformation :
Accueillir : prendre conscience de ses blessures, de ses schémas et de leurs empreintes dans le corps. C’est le moment de nommer, d’observer, de sentir ce qui est là.
Traverser : apprendre à réguler, à écouter les émotions et à créer de nouvelles expériences corporelles de sécurité. Ici, le corps devient un allié pour libérer, transformer, réintégrer.
Rayonner : oser déployer sa voix, ses désirs, sa créativité. Habiter une posture plus ancrée, plus entière, où l’on vit depuis un espace de liberté retrouvée.
C’est un cycle vivant : chaque étape nourrit la suivante, et on peut les revisiter plusieurs fois dans sa vie, à des profondeurs différentes.
Pour aller plus loin
Si ce chemin résonne en toi, je développe plus largement la voie de Soma dans mes accompagnements et formations.
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