Beaucoup de femmes souhaitent accompagner.
Elles ont un feu sacré en elles, une envie profonde de transmettre, de soutenir, de guider d’autres femmes sur leur chemin de transformation.
Peut-être que tu es de celles qui se sont formées au coaching, au yoga, à la sophrologie, au massage, au breathwork...
Mais malgré tout ce que tu connais, quelque chose en toi doute.
Tu ressens qu’il manque une pièce au puzzle.
Cette pièce, c’est la compréhension du trauma.
Pas dans les livres, pas dans les grands discours, mais dans le corps.
Car tu peux avoir les meilleurs outils du monde : si tu ignores comment fonctionne un système nerveux en survie, tu peux blesser sans le vouloir.
Le trauma, ce n’est pas ce que tu crois
Le mot est partout, galvaudé, mal utilisé, parfois me̊me vendue comme un argument marketing.
Mais le trauma, ce n’est pas juste un souvenir douloureux.
Ce n’est pas une histoire triste.
Ce n’est pas une blessure qu’on peut raconter en une séance.
Le trauma, c’est une rupture de la sécurité. Un moment où, face à une situation trop intense, trop rapide ou trop prolongée, le système nerveux a dû choisir : fuir, combattre, ou se figer.
Et souvent, il s’est figé.
Il s’est coupé de l’émotion, du ressenti, du mouvement.
Le corps, lui, n’a rien oublié.
Et c’est là toute la puissance de cette dimension : même si tu connais la théorie, même si tu peux l’expliquer parfaitement, rien ne change si ton corps n’a pas intégré.
Il n’y a pas de raccourci. Pas de triche.
Le trauma exige la vérité du corps.
Aujourd’hui, le mot « trauma » est devenu un fourre-tout marketing.
Tout le monde dit qu’il va « guérir ton trauma ».
Mais en réalité, il n’y a pas de guérison au sens où la blessure disparaît.
Ce qui est possible, c’est de se libérer de son impact, de ne plus vivre sous son emprise, de résoudre ce que ce trauma a créé dans ta vie : des schémas, des peurs, des blocages. C’est ça, le vrai chemin.
Pourquoi cette dimension est cruciale quand tu veux accompagner
Quand tu accueilles une cliente, tu n’accueilles pas seulement ses objectifs ou ses intentions.
Tu accueilles aussi toutes les parties d’elle qui ont appris à se couper, se taire, se protéger.
Si tu ne sais pas les reconnaître, tu risques de les heurter.
Un mot bienveillant peut être entendu comme une pression.
Une pratique puissante peut déclencher un effondrement silencieux. Un silence peut activer une peur d’abandon.
Et tu ne le sauras peut-être me̊me pas.
Tu penseras que ça n’avance pas.
Ou pire : que ce n’est pas pour toi.
Et il y a une vérité importante ici : beaucoup de femmes qui veulent accompagner ont elles-mêmes connu des blessures profondes.
Elles sentent cet appel parce qu’elles veulent transmettre ce qu’elles auraient aimé recevoir. Et je fais partie de ces femmes !
Mais si leur propre trauma n’est pas traversé, il se rejoue. En elles. Et dans la relation.
Elles se réactivent à chaque séance sans comprendre pourquoi.
Et c’est là que le cadre s’effondre.
Les signes que ta cliente (ou toi) est en activation traumatique
Parfois, tu sens que ta cliente « n’est pas là ».
Elle hoche la tête, mais ne ressent rien.
Ou au contraire, elle pleure, elle s’effondre, et tu te sens impuissante.
Ces signaux ne sont pas des obstacles. Ce sont des messages.
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Elle fige ? Son système se protège.
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Elle s’agite ou cherche à combler le vide ? Elle est en hyperactivation.
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Elle réagit de façon disproportionnée ? Son système nerveux revit une mémoire.
Et toi ?
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Tu veux « faire avancer » à tout prix ? C’est peut-être ton propre stress qui parle.
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Tu doutes de toi, tu te sens responsable ? Tu es en activation aussi.
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Tu dépasses les horaires ? Tu proposes 3 pratiques par séance ? Tu veux que « ça marche » ? Ce sont souvent des stratégies de compensation face à une insécurité non identifiée.
Tu veux faire un accompagnement profond ? Voici ce qu’il te faut apprendre
Ce n’est pas une question de plus d’outils. C’est une question de qualité de présence.
Pour accompagner une personne avec un passé douloureux, il faut savoir :
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Créer un espace de sécurité, où le système nerveux peut relâcher.
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Lire les signaux corporels, même subtils, qui indiquent une activation.
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Savoir ralentir, proposer moins au lieu de plus.
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Coréguler, c’est-à-dire te présenter avec un système nerveux stable, pour devenir une ancre.
Ce n’est pas sexy, ce n’est pas spectaculaire. Mais c’est ce qui transforme.
Et si tu as toi-même des traumas non digérés ?
Tu n’as pas besoin d’être parfaite pour accompagner. Mais tu as besoin d’un cadre sûr pour naviguer tes propres activations.
Quand tu as des traumas non résolus, tu risques :
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de porter trop (et de t’épuiser)
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de te sentir submergée face à l’émotion de l’autre
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de vouloir « sauver » au lieu d’accompagner
Travailler sur toi, c’est nourrir ton propre système de régulation. C’est sortir du mode « survie » pour être dans la stabilité.
La posture d’accompagnante trauma-informée : une évolution de ton métier
Tu n’es pas là pour « réparer » les gens.
Tu es là pour tenir un espace sûr, puissant, soutenant.
Une posture trauma-informée, c’est :
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Savoir que tout comportement a une fonction
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Ralentir au lieu de pousser
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Regarder au-delà des mots, dans le langage du corps
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Te connaître suffisamment pour ne pas te confondre avec ce que vit l’autre
Et quand tu incarnes cette posture…
Les transformations arrivent.
Vraiment. En douceur. En profondeur. En sécurité.
Ce que j’enseigne pour t’aider à incarner cette posture
Dans ma formation Somaluna, tu n’apprends pas juste des pratiques. Tu construis une posture.
Tu te formes à lire les signaux du corps, à comprendre le système nerveux, à poser un cadre sûr.
Tu traverses ton propre chemin de transformation.
Et tu apprends à accompagner les autres avec précision, stabilité, et impact.
Tu ne guides pas depuis la théorie. Tu deviens un espace vivant de régulation.
Accompagner, c’est savoir marcher avec l’autre… sans le tirer, ni le fuir
Le trauma est invisible. Mais il colore toutes les relations, tous les accompagnements.
Commence par là : explore la dimension du trauma, non pas seulement dans les livres, mais à travers l’expérience, l’introception et la présence au corps.
Et si tu veux en savoir plus sur ma formation Somaluna, laisse un commentaire ou écris-moi à l’adresse : jessica@haraluna.com. Je t’enverrai le lien de mon prochain atelier.
Ravie de te guider si tu sens que c’est ton moment.
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Fais-le moi savoir en commentaire.
Je t’embrasse, Jessica.