On entend souvent : « Je connais mon trauma. Je l’ai déjà travaillé. »
Mais connaître une histoire n’est pas la même chose que traverser ce qu’elle a laissé dans le corps.
Le trauma, ce n’est pas le souvenir douloureux.
Ce n’est pas l’événement.
C’est ce qui reste, même des années plus tard : une activation du système nerveux, un schéma de protection, une dissociation, un figement, une contraction profonde, qui revient sans qu’on sache pourquoi.
Et c’est là que beaucoup de professionnels de l’accompagnement se perdent. Parce qu’on a appris à écouter des histoires.
Mais pas toujours à entendre le corps.
Le trauma est un résiduel d’activation, pas une donnée mentale
Le trauma, c’est ce qui fait que tu réagis fort à une situation « banale ».
Ce qui fait que ton corps se ferme alors que ta tête dit « tout va bien ».
Ce qui fait que tu n’es plus vraiment là… mais personne ne le voit.
On peut parler pendant des heures. On peut théoriser, comprendre, faire des liens. Mais si l’activation est toujours là, rien ne change en profondeur.
C’est comme lire un livre sur le feu en restant enfermée dans une pièce en flammes.
Tu sais. Mais tu brûles quand même.
Pourquoi c’est essentiel de reconnaître l’activation (chez soi et chez l’autre)
Quand on ne sait pas repérer l’activation, on passe à côté de ce qui est essentiel.
Chez ta cliente, ça peut se manifester par :
une voix qui change
un regard absent
un silence soudain
une agitation inexpliquée
une attitude de défense, de retrait ou de figement
Et chez toi aussi :
tu veux « réussir la séance »
tu dépasses le cadre pour essayer de « sauver »
tu sens que tu « portes » ce qu’elle vit
Toutes ces réactions sont des signaux que le système nerveux est activé.
Et si on ne les reconnaît pas… on agit à partir de nos blessures.
Pas depuis un espace régulier.
Accueillir, ce n’est pas intensifier. C’est s’ajuster
Dans certaines approches, on cherche à provoquer une catharsis : faire sortir, faire pleurer, faire exploser.
Mais le trauma, ce n’est pas à expulser. C’est à accueillir.
L’accueil, c’est la reconnaissance de ce qui est en train de se passer à l’intérieur. Sans forcer. Sans plonger.
C’est ralentir. C’est offrir une ancre. C’est donner le choix.
Parce que la base du trauma, c’est la perte de choix.
Et si tu veux être une accompagnante sûre, solide, douce et impactante, tu dois apprendre à offrir ce choix là : être là, sans forcer.
Ce que je t’enseigne dans Somaluna : lire le langage du corps pour accompagner en profondeur
Dans ma formation professionnelle, on ne survole pas le trauma.
On ne le théorise pas seulement.
On l’explore de façon somatique, sécurisée et profonde.
Tu apprends à :
repérer les activations, chez toi et chez l’autre
poser un cadre sûr et régulateur
devenir une présence stable même quand c’est intense
offrir un accompagnement transformateur, sans forcer ni retraumatiser
Tu n’as pas besoin d’être parfaite.
Mais tu as besoin d’un cadre pour ne pas être débordée.
Et tu as besoin d’incarner ce que tu veux transmettre.
Viens en parler avec moi lors de mon prochain atelier
Si tu veux comprendre comment accompagner le trauma avec justesse, et comment construire une posture sûre, incarnée et impactante, je t’invite à mon atelier.
Pour recevoir le lien, envoie-moi un message à jessica@haraluna.com ou réponds simplement à ce mail.
Avec clarté, avec douceur, Jessica