Hier, c’était la journée de Martin Luther King.
C’est un congé national aux Etats-Unis d’Amérique qui marque la date d’anniversaire de la naissance du révérend connu pour son combat contre le racisme. Il est fêté chaque année le troisième lundi du mois de janvier, autour du 15 janvier.
Dans 2 ans, son célèbre discours « Je fais un rêve » contre la ségrégation raciale, la pauvreté et l’injustice sociale, célébrera ses 60 ans.
Avec les événements médiatiques récents, tels que la mort de George Floyd au printemps 2020 en Amérique, de Adama Traoré en France, en 2016 et de Ibrahima B., à Bruxelles en janvier 2021 (malheureusement, la liste des victimes de couleurs et des violences policières est énorme, consulte une liste non exhaustive ici), il est temps de faire le bilan de ces 6 dernières décennies et de voir quels sont les changements dans nos sociétés, en termes de respect des personnes de couleurs ?
Parce que je regarde les actualités et entends les personnes racisées et vois que malgré de nouvelles lois, il n’y a pas beaucoup de changements. Les personnes de couleurs continuent à être maltraitées dans leur quotidien, à avoir moins de chances de réussite, à être peu représentées dans nos sociétés, à avoir peur de la police, à être en danger.
Cela me donne l’impression que dans le fond, rien n’a été fait pour que les personnes de couleurs puissent prendre leur place et être en sécurité.
Quelque part, ce qu’elles ressentent, nous ne pouvons pas le ressentir, car nous ne le vivons pas. C’est ainsi que l’on parle des privilèges blancs. Ce sont des choses que nous, les blancs et blanches, estimons comme acquis auxquelles une personne de couleur n’a pas accès en 2021 (encore) : sentiment de sécurité avec la police, égalité au travail, bonnes conditions de traitement dans les hôpitaux et je parle que des fondamentaux, car il y a aussi les commentaires racistes et les micro-agressions quotidiennes qu’elles subissent.
La notion de race en termes de physiologie n’existe pas, c’est un concept créé par les colonialistes afin de diminuer un peuple au vu de sa couleur dans le seul but de justifier les atrocités que l’on va leur faire vivre. Même si l’on voit souvent le racisme comme quelque chose qui arrive qu’en Amérique, c’est en Europe qu’il est né. Ainsi nous avons mis en esclavage, exploité et torturé des personnes, sous prétexte d’une différence de couleur et de traits de visage.
« Souvent, les hommes se haïssent les uns les autres parce qu’ils ont peur les uns des autres ; ils ont peur parce qu’ils ne se connaissent pas ; ils ne se connaissent pas parce qu’ils ne peuvent pas communiquer ; ils ne peuvent pas communiquer parce qu’ils sont séparés. » De Martin Luther King.
Si les personnes ont une couleur, c’est seulement, car elles ou leurs ancêtres ont vécu dans des pays chauds, leur peau produit plus de mélanine afin de se protéger des rayons du soleil. C’est tout ! Et malheureusement, cette différence fait que des milliards de personnes souffrent dans leur quotidien.
Tous et toutes racistes ?
Le racisme est partout, nous sommes conditionnés à un certain racisme, malgré nous. Il existe peu de poupées de couleurs, peu de représentations à la TV de personnes de couleurs, dans les magazines, etc. ce qui crée une représentation majoritaire de la population blanche au détriment de celle de couleur qui doit ainsi chercher ses repères pour construire son identité.
Et nous sommes racistes, malgré que nous disons que non. On peut voir un magnifique exemple de déni : Donald Trump a annoncé ne pas être raciste alors qu’il a eu une politique basée sur l’expulsion des immigrants, allant à séparer des familles et à mettre en cage des enfants.
Comment faire ?
Dans ce fléau, il n’y a pas de milieu : nous sommes racistes ou antiracistes. Nous ne faisons rien et laissons faire ou nous changeons notre mode de fonctionnement et essayons de protéger les personnes racisées : en arrêtant de les agresser, en les soutenant, en marchant avec elles, en les défendant, en n’acceptant plus de blagues ou de propos racistes. Ce sont quelques solutions parmi celles qui sont possibles pour changer cette oppression systémique.
La lutte contre le racisme est profondément connectée à la lutte contre le sexisme, contre les violences sexuelles sur des enfants. Elles appellent chacun et chacune à ne plus accepter les violences faites au nom du patriarcat qui met l’homme blanc au-dessus de tous, de la vie et du bien-être d’un autre humains. Il faut parler, protéger, condamner et transformer ces systèmes d’oppression patriarcale.
Je fais un rêve que demain, chaque personne de couleur, chaque femme et chaque enfant puissent se sentir en sécurité, sentir que son intégrité physique et morale soit respectée par tous et toutes, que chaque personne puisse parler librement, prendre sa place et vivre dans un monde où l’amour est plus important que le pouvoir.
« Le pouvoir sans amour est dangereux et abusif, l’amour sans pouvoir est sentimental et anémique. Le pouvoir à son meilleur est l’amour implémentant la demande de justice, et la justice à son meilleur est le pouvoir corrigeant tout ce qui fait obstacle à l’amour. » De Martin Luther King.
Je te recommande les lectures suivantes :
– Le racisme est un problème de blancs
– Le racisme expliqué à ma fille
Sur les réseaux, tu peux suivre les comptes suivants pour t’informer :
Il y a aussi les documentaires français suivants :
– Trop noire pour être Française
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Je t’embrasse,
Jessica
PS : L’anti-racisme est un sujet qui me tient à cœur, c’est pour cela que c’est le premier atelier de la formation Accompagnante du Féminin. Je mets un point d’honneur à ce que les femmes de couleur se sentent en sécurité dans la communauté de cette formation.