Le marché du coaching explose. Aujourd’hui, en quelques semaines à peine, il est possible d’obtenir un certificat de coach et de se lancer sur le marché. Mais que valent réellement ces formations express ? Que se passe-t-il quand des personnes insuffisamment formées accompagnent des individus en grande détresse ?
Il est temps de parler des dérives des formations en coaching, et des risques qu’elles représentent pour les coachs eux-mêmes comme pour leurs clients.
Des formations trop courtes : une illusion de compétence
De plus en plus d’écoles proposent des formations intensives de coaching, promettant une certification rapide, souvent en quelques jours ou semaines. Ces formations condensées offrent des outils théoriques mais laissent de côté l’expérience pratique et personnelle qui est pourtant essentielle pour accompagner autrui en profondeur.
👉 Résultat ? De nombreux coachs sortent de ces formations avec un sentiment de toute-puissance, pensant pouvoir gérer n’importe quelle situation sans avoir traversé eux-mêmes un véritable processus de transformation. Ou bien, l’extrême opposé, ces personnes sortent et ne savent pas appliquer ce qu’il leur a été transmis car elles se sentent illégitimes.
Coacher sans être passé soi-même par une réelle introspection et transformation, c’est risqué. Un coach non préparé peut projeter ses propres blessures sur ses clients, manquer de recul et, dans le pire des cas, causer plus de tort que de bien.
🔹 Une formation de 3 à 6 mois ne suffit pas ! Un psychologue passe au moins 5 ans à étudier avant de pouvoir accompagner des patients. Comment un coach, formé en quelques mois, pourrait-il prétendre maîtriser l’art complexe de l’accompagnement humain ?
🔹 Encore plus inquiétant : certaines personnes qui se proclament formateurs et formatrices aujourd’hui ont appris le coaching 1 ou 2 ans auparavant !
💡 C’est flippant. Quelle expérience ont-ils à apporter pour assurer une supervision professionnelle ? Accompagner, c’est une responsabilité qui demande des années d’expérience, et non quelques mois de pratique.
Un coaching trop axé sur la méthode et non sur l’humain
Ces formations, souvent formatées, enseignent des techniques de coaching génériques, mais ne forment pas les coachs à l’écoute fine des nuances humaines.
🔹 Les scripts et méthodes préconçues ne remplacent pas l’expérience vécue.
🔹 Chaque individu est unique : un accompagnement ne peut pas être appliqué comme une recette toute faite.
🔹 Sans réelle exploration de soi, un coach risque de ne voir les clients que comme des problèmes à résoudre, plutôt que comme des êtres en transformation.
Le coaching ne devrait pas être une accumulation de techniques, mais un processus humain profond nécessitant une capacité d’écoute, de recul et d’introspection.
L’absence de formation sur les traumas : un danger majeur
L’un des plus grands manques des formations actuelles, c’est l’absence de sensibilisation aux traumas. Or, beaucoup de clients qui cherchent du coaching portent en eux des blessures profondes, parfois inconscientes.
👉 Sans formation trauma-informée, un coach peut facilement activer des traumatismes chez un client sans le vouloir.
👉 Pire encore, il peut interpréter certaines réactions traumatiques comme de la résistance, et culpabiliser le client.
Un coach non informé sur les traumas peut dire des phrases comme :
❌ “Tu bloques parce que tu ne veux pas avancer.”
❌ “C’est ton ego qui résiste, lâche prise.”
❌ “Tu dois dépasser ça, force-toi.”
💡 Un accompagnement respectueux du système nerveux est essentiel. Il est primordial que les formations en coaching intègrent une compréhension des traumas et des mécanismes de régulation du système nerveux pour éviter des effets secondaires désastreux chez les clients.
Des coachs mal préparés qui prennent un rôle de thérapeute
Avec si peu de formation et de compréhension des traumatismes, certains coachs s’improvisent thérapeutes. Or, le coaching n’est pas de la thérapie.
👉 Un coach mal formé peut encourager une personne à dépasser ses limites sans respecter son rythme interne, ce qui peut mener à des effondrements émotionnels ou des rechutes.
👉 Un coach qui ne sait pas reconnaître un trauma risque de proposer des outils inadaptés, qui vont aggraver l’état du client.
Accompagner demande de la responsabilité. Former des coachs en leur faisant croire qu’ils sont capables d’accompagner tout le monde sans distinction est une aberration.
Comment éviter ces dérives ?
✔️ Privilégier des formations longues et approfondies qui permettent une transformation personnelle du futur coach.
✔️ S’assurer que la formation intègre un module sur le trauma et le système nerveux.
✔️ Expérimenter un vrai processus de coaching sur soi-même avant d’accompagner autrui.
✔️ Se former en continu et reconnaître ses propres limites.
✔️ Ne jamais s’improviser thérapeute si l’on n’est pas formé pour.
👉 Un bon coach n’est pas celui qui a une certification rapide, mais celui qui sait accompagner avec conscience et responsabilité.
Le coaching peut être un outil puissant de transformation, mais seulement s’il est exercé avec éthique, intégrité et conscience des enjeux humain.
Pourquoi je ne réduirai jamais la durée de ma formation
Je sais que beaucoup de personnes cherchent une solution rapide pour se former. Je sais aussi que commercialement parlant, proposer une formation de 2 ans peut sembler un frein. Beaucoup veulent un retour sur investissement rapide, et je le comprends.
Mais je refuse de raccourcir ma formation. Pourquoi ? Parce qu’en dessous de ce temps, c’est tout simplement trop court pour se préparer à accompagner avec sérieux et responsabilité.
💡 On ne devient pas un bonne accompagnante en quelques semaines. Il faut du temps, de la pratique, des erreurs, des ajustements, et surtout une véritable immersion dans le processus d’accompagnement.
👉 Si tu veux devenir coach, prends le temps de te former correctement.
👉 Si tu cherches une formation express, ce n’est pas ici que tu la trouveras.
Je préfère former des professionnelles compétentes et éthiques, plutôt que de céder à l’illusion de la rapidité.
Parce qu’au final, celles qui prennent le temps de se former profondément sont celles qui feront la vraie différence.
Et c’est pour cela que j’admire mes élèves. Elles n’ont pas choisi le chemin le plus facile, ni le plus rapide. Dans une société qui valorise le fast-learning, où tout doit aller toujours plus vite, prendre 18 mois ou plus pour apprendre un métier avec sérieux est un acte de courage.
👉 Elles ont fait le choix de l’excellence et de l’intégrité, plutôt que de céder aux promesses du coaching express.
👉 Elles prennent le temps d’intégrer, de pratiquer, de grandir réellement avant d’accompagner les autres.
👉 Et c’est cela qui fait toute la différence entre un coach lambda et un véritable accompagnant.
Si tu veux faire partie de cette communauté de professionnels engagés, alors ma formation est faite pour toi.