C’est une question qui revient souvent.
Peut-on vraiment accompagner quelqu’un si soi-même on est encore en chemin ?
Est-ce qu’il ne faudrait pas d’abord être totalement « guérie » ?
👉 La réponse est simple : non, tu n’as pas besoin d’être « guérie » pour accompagner.
Mais tu as besoin d’être lucide, responsable, et d’avoir appris à tenir un cadre solide.
Être en chemin n’empêche pas d'accompagner
Accompagner, ce n’est pas arriver sans blessures, sans histoires, sans failles.
Accompagner, c’est avoir fait suffisamment de clarté en soi pour ne pas confondre son chemin avec celui de l’autre.
Quand tu connais tes propres zones sensibles, quand tu sais repérer ce qui t’appartient, tu peux créer un espace où l’autre peut vraiment déposer ce qui est là pour lui.
Ton vécu devient une ressource, pas un filtre qui déforme ce que l’autre est en train de vivre.
Et c’est souvent parce qu’on est encore en chemin qu’on devient capable d’une écoute plus fine, d’une présence plus vraie.
Blessure activée ou blessure intégrée ?
Ce qui fait la différence, ce n’est pas d’avoir tout « réglé ».
C’est de savoir reconnaître si une blessure est encore activée ou intégrée.
➤ Une blessure activée, c’est celle qui prend toute la place, qui te fait réagir au lieu d’écouter.
➤ Une blessure intégrée, c’est celle que tu sais accueillir en toi, qui est présente sans interférer avec ton accompagnement.
Tu n’as pas besoin d’effacer ton histoire.
Tu as besoin de savoir rester présente à l’autre, même quand ton histoire résonne en fond.
Une métaphore simple pour comprendre
C’est comme marcher avec une cicatrice.
Elle est là. Parfois elle tire un peu.
Mais elle ne t’empêche pas d’avancer, de choisir ta direction, d’être pleinement là.
Mais accompagner ne doit jamais être une fuite
Attention, accompagner ne doit pas devenir :
un moyen de remplir ton propre vide,
un moyen inconscient de chercher reconnaissance ou amour,
un rôle où tu perds ton axe en voulant « sauver » l’autre.
Pour ça, trois piliers sont indispensables :
un cadre clair : pour savoir ce que tu proposes, et poser des limites saines,
un espace pour toi : thérapie, supervision, soutien extérieur,
un ancrage corporel : rester connectée à ton système nerveux, savoir t’auto-réguler.
Le cadre n’est pas une contrainte.
C’est une sécurité — pour toi, et pour ceux que tu accompagnes.
Est-ce qu’on guérit vraiment tout ?
À vrai dire, je ne sais pas.
Et pour être honnête avec toi, je pense que non.
Car guérir, c’est revenir à la normale à l’avant.
Certaines blessures deviennent des cicatrices.
Elles restent là, mais elles ne gouvernent plus ta vie.
Avec le temps, tu apprends à les sentir, à les respecter, sans te laisser diriger par elles.
Accompagner, ce n’est pas prétendre être arrivée.
C’est être en mouvement conscient, en lien avec soi et avec l’autre.
Accompagner, c’est co-créer un espace de transformation
L’accompagnement n’est pas un sauvetage.
C’est une co-création.
Toi et la personne que tu accompagnes, vous construisez ensemble un espace sécurisant, respectueux, vivant.
Un espace où chacun est responsable de son chemin.
Ta solidité intérieure, ton humilité, ton cadre posé, permettent à l’autre de s’autoriser, de grandir, d’oser.
C’est exactement ce que j’enseigne dans ma formation :
te construire intérieurement, pour pouvoir soutenir l’autre avec justesse, sans t’effacer, sans t’épuiser.
Tu veux apprendre à accompagner avec solidité, conscience et sécurité ?
C’est exactement ce qu’on fait dans la formation Somaluna.
On ne t’apprend pas juste des techniques.
On t’aide à construire une posture intérieure claire,
à reconnaître tes zones sensibles sans t’y noyer,
et à créer des accompagnements puissants… sans t’épuiser.
Tu y intègres des outils psychocorporels, somatothérapeutiques, énergétiques…
mais surtout : tu apprends à les incarner, à les adapter, à les transmettre avec justesse.
Si tu sens que c’est ce qu’il te manque aujourd’hui,
si tu veux faire les choses sérieusement, en profondeur, alors écris-moi.
Je t’enverrai les infos pour voir si Somaluna est faite pour toi.As-tu aimé cet article ?
Fais-le moi savoir en commentaire.
Je t’embrasse, Jessica.