Qu’est-ce qu’un archétype ?
C’est un modèle original, idéal, un prototype qui selon son application peut expliquer un schéma de comportement, permettre de développer des compétences ou en marketing définir un public cible.
Le concept d’archétype devient populaire grâce à Carl Jung et à son travail sur l’inconscient, au début du 20e siècle. Il remarque que l’inconscient des individus contient des représentations symboliques qui œuvrent comme des modèles de comportements et qui se retrouvent dans tous les êtres humains. C’est ainsi qu’est née la notion d’inconscient collectif.
Selon Carl Jung, chaque individu est connecté à l’inconscient collectif et ce dernier nous connecte tous dans le monde et au travers de l’histoire par une symbolique similaire.
Ainsi, on peut voir un archétype comme une image mère qui permet d’alimenter les images individuelles en utilisant les sources archaïques de la mythologie, des religions et des contes populaires.
En concret, quand on pense à une sorcière actuellement nous avons tous et toutes la vision d’une femme âgée, avec un long nez, un chapeau noir et des verrues. Nous l’associons à la magie, à la méchanceté. Merci, Disney ! Au-delà des dessins animés, les représentations véhiculées dans notre société au travers des films, contes, musiques, etc. créent des symboliques communes pour toutes les personnes, indépendamment de sa culture.
Souvent, on retrouve ces représentations au long de l’histoire. Si on regarde par exemple, la mythologie, on y retrouve un équivalent de la femme maléfique chez Héra. Elle est en quelque sorte la sorcière de la mythologie grecque. C’est sa jalousie envers les maîtresses de son mari Zeus et les manigances utilisées pour se venger qui sont mises en avant dans les récits. Elle serait même la cause du saccage de la ville de Troie.
Bon, revenons aux archétypes, tout partout il existe des représentations véhiculées au travers de symboles dans notre société actuelle et moderne. Ces représentations quand elles touchent à un personnage peuvent influencer la construction de notre identité. Par exemple, peu de femmes ont envie de ressembler à une sorcière, mis à part durant Halloween. La société mise surtout sur des représentations féminines qui montrent une femme sexuelle, jeune, soumise, docile ou une femme qui est une bonne mère, une bonne épouse, etc.
Avec ses représentations, il ne reste pas beaucoup de place pour construire une identité personnelle, car c’est blanc ou noir. Toutes les autres couleurs ont peu, pas ou une mauvaise place dans les archétypes acceptés.
Comment construire son identité unique ?
C’est à cet endroit que j’apprécie énormément le lien avec les archétypes.
Même s’il y a des écoles ou des courants de pensée qui sont pour et d’autres contre, j’aime utiliser cette représentation pour permettre à mes clientes de construire une identité originale.
Avec les archétypes, on peut juste en prendre un, s’en inspirer et le vivre à fond, ce qui permet déjà de changer de perspective et aussi de découvrir de nouveaux paysages de son être.
Je remarque que dans le courant du féminin sacré, beaucoup de femmes apprécient la représentation de Pocahontas, qui symbolise pour elles, le sauvage et la liberté. Je cite cet exemple, car c’est celui que je vois le plus dans le mouvement du féminin sacré.
Pocahontas porte des plumes, de longues jupes, de longs cheveux, des vêtements naturels, vit dans la forêt en tribu. Elle a tous les atouts d’une femme libre, sauvage qui chante au vent et qui incarne la connexion à la nature. Ainsi beaucoup de femmes vont incarner ce personnage à leur manière afin de se sentir plus proches de leur féminin, de leur nature sauvage et du féminin sacré (sans jugement, j’en ai fait de même).
On peut aussi en utiliser plusieurs pour créer une identité encore plus originale. Par exemple, un mélange de Pocahontas, avec Aphrodite (déesse grecque de l’amour) qui incarne la beauté, l’amour et la passion et avec Isis (déesse égyptienne) qui incarne l’épouse et la mère parfaite ainsi que la grande prêtresse.
Une autre manière (c’est ma préférée) est de chercher dans chacune de ses représentations les comportements qui sont en accord avec mes valeurs afin de m’inspirer de chacune pour construire un modèle qui me correspond et qui m’est propre. Cette manière demande de regarder la symbolique que véhicule chacun de ces archétypes, de baigner dans la perception que je m’en fais et d’intégrer les comportements qui m’approchent du modèle utilisé. On peut aussi intégrer un par un chacun des archétypes et se construire petit à petit.
Cette manière de procéder a été super bénéfique pour moi, quand j’ai voulu me réapproprier mon identité. Ainsi, j’ai pu voyager dans ces différentes représentations pour construire qui je suis, aujourd’hui.
Les archétypes qui m’ont inspiré sont ceux du féminin, comme décrit dans le livre Lune Rouge, de Miranda Gray. Ces archétypes sont en accord avec les différentes phases lunaires et les différentes phases du cycle menstruel. Ils m’ont permis d’accepter les changements hormonaux de mon corps et d’optimiser ma manière de travailler, entre autres.
Je me suis aussi inspiré des 12 archétypes de Carl Jung que j’ai adapté en version féminine. Je trouve cette palette de 12 archétypes plus vaste, plus variée et j’ai pu accéder à différentes facettes qui me composent.
Il existe plein d’autres types d’archétypes qui sont plus ou moins connus, je pense qu’il en existe autour de 400 recensés.
Tu peux aussi t’inspirer des mythologies, des contes populaires, des séries, des films. Dans le livre de Clarissa Pinkola Estes, femme qui court avec les loups, cette conteuse de tradition porte un regard assez descriptif sur les archétypes que l’on retrouve partout dans le monde autour de la femme. C’est une lecture que je recommande.
Le danger des archétypes
Les archétypes en soi ne sont pas dangereux, ce sont juste des représentations plus ou moins communes des différentes facettes des humains. Ce qui est dangereux, c’est la manière de les utiliser.
Par exemple, une femme veut renouer avec sa nature de femme et se connecter à quelque chose de plus libre, elle utilise une représentation comme celle de Pocahontas. Et cela lui convient bien, donc elle « reste » figée dans cet archétype.
Ce qui est dangereux pour moi sans être un danger de mort physique est la fermeture d’esprit qui peut en découler.
J’ai vu, encore et encore dans les cercles de femmes, des femmes jugeaient d’autres femmes, car elles ne portent pas de longues jupes, ni de plumes ou bien des femmes qui pensent qu’une femme qui ne porte pas de jupe longue n’est pas féminine. J’ai aussi vu des cercles où il fallait être en longue jupe rouge pour faire partie du clan ! Et je trouve cela tellement limitatif, car le féminin sacré, ce n’est pas porter une longue jupe ou du rouge, mais bien respecter la femme, son corps, sa nature, mais aussi la nature de chaque femme, indépendamment de ce qu’elle porte comme vêtement. Au début, je t’avoue que je ne comprenais pas mon malaise dans ces cercles, ni pourquoi je me sentais rejetée. J’ai même été jusqu’à penser que c’était moi qui ne savais pas être en communauté. Alors, oui une partie est de mon vécu, quand je ne me sens pas en sécurité, j’ai tendance à me mettre à l’écart, mais le déclencheur de mon vécu est d’être dans un endroit exclusivement réservé aux porteuses de longues jupes rouges.
Cette compréhension fut une des plus grandes que j’ai eue en ce qui concerne le féminisme et le féminin sacré. Chaque femme est libre de porter, de représenter, de choisir et de vivre comme elle le souhaite. Car j’ai confiance que chaque femme qui se sent bien dans sa peau va honorer les autres femmes et hommes.
Et c’est là que réside le danger, qui pour moi est plus grave qu’un danger de vie, car c’est la mort de l’esprit libre ! Et dans cet archétype qui supposément incarne la liberté, on se retrouve piégé dans nos vieux schémas limitatifs.
Avantage des archétypes
Nous avons besoin de modèles pour nous construire et quand ceux de notre réalité ne nous permettent pas d’évoluer, aller chercher des nouveaux dans les archétypes nous aide à construire notre identité.
En utilisant notre imaginaire pour comprendre un archétype, nous nous offrons le cadeau de développer notre empathie et notre créativité, afin de pouvoir bien cerner l’archétype sélectionné.
Je constate aussi que quand on utilise les archétypes comme modèle, cela nous permet aussi de transformer la jalousie que nous pouvons ressentir envers d’autres personnes.
C’est-à-dire, nous pouvons voir les autres comme des modèles inspirants qui nous montrent la voie de nos désirs. Parce que oui, quand on est jaloux d’une personne, c’est souvent parce que nous voulons ce qu’elle a ou nous voulons lui ressembler.
Ainsi, au lieu de les critiquer, nous pouvons nous en inspirer en leur demandant conseil, en leur disant qu’il ou elle nous inspire.
Tu peux imaginer à quel point cela nous est bénéfique ? Découvre dans cette vidéo pourquoi selon moi les archétypes sont importants.
As-tu aimé cet article ? Fais-le moi savoir en commentaires.
Je recommande les deux livres indiqués dans cet article (Lune Rouge de Miranda Gray et Femme qui court avec les loups de Clarissa Pinkola Estès), comme une lecture initiatique sur le féminin, la femme. C’est le genre de livre que j’aurais aimé recevoir dès mon passage vers la vie de Femme.
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Aspires-tu à vivre une épopée féminine ? Découvre la formation Accompagnante du Féminin, en cliquant ICI.
Je t’embrasse,