Le concept de personnes toxiques s’amplifie de jour en jour avec, bien entendu, l’évolution du développement personnel et l’accessibilité de ce domaine à de plus en plus de personnes.
Si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que pour moi, il est important de bien clarifier et de sortir des étiquettes.
Mettre quelqu’un dans une boite de personnes toxiques, c’est en quelque sorte le catégoriser, ce qui peut être bénéfique, mais comporte aussi des désavantages autant pour la personne qui le fait que celles qui sont dans la boite.
Pour développer un peu cette notion de l’évolution du développement personnel, je prendrai l’exemple suivant.
En suivant ce type de comptes, sur les réseaux notamment, tu as certainement vu, dans leurs communications, plein de belles valeurs qui te font rêver dans des phrases toutes faites.
Et oui, c’est très beau, mais bien souvent, tu sors d’un cliché sociétal pour entrer dans un autre avec le même « sois et fait ceci car si tu es ou fais cela tu es le mal ».
Alors que le développement personnel et la spiritualité sont censés nous guider sur le chemin de l’acceptation de qui nous sommes, et des autres tels qu’ils sont avec leurs parts d’amour autant que leurs parts blessées.
Ces mythes du développement personnel induisent une forme de compétition et de sectarisme entre ceux qui sont éveillés, ouverts et ceux qui ne le sont pas, entre la personne qui est dite toxique et celle qui ne l’est pas.
Les personnes toxiques, ces êtres humains qui nous font du mal : qu’est-ce que c’est une personne toxique ?
Une personne dite toxique est quelqu’un de toxique pour toi, qui te fait du mal.
Donc, si on prend la racine de toxique c’est « cela me fait du mal, ce n’est pas bon pour ma santé soit elle physique, émotionnelle, psychique, spirituelle, professionnelle, etc. »
Bien entendu, avec le nombre d’habitants sur terre, il est clair que les relations peuvent être difficiles avec autant de variétés d’humains.
On parle de personnes toxiques dans notre environnement soit il familial, professionnel ou relationnel, etc.
Alors, oui, il est possible qu’au sein de nos familles, existent des membres qui nous font du mal directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment.
Il est possible que leur présence, les mots qu’ils ou elles vont utiliser te déclenchent quelque chose et que cela puisse te faire du mal.
Et bien entendu qu’il existe des gens violents, agressifs qui nous font du mal de façon plus visible.
Les personnes toxiques, ces êtres humains qui nous font du mal : Des personnes blessées qui perpétuent un cycle passif agressif.
Oui, on peut considérer ces personnes comme toxiques, car elles font du mal à une entité.
Mais avant tout, je t’invite à les voir comme des personnes blessées, car la plupart d’entre elles, qui blessent inconsciemment, sont des êtres qui reproduisent ce qu’ils connaissent.
En effet, dans leurs systèmes et leurs perspectives, leur comportement est normal et logique puisque c’est cela qu’ils connaissent.
Je vais prendre un exemple : un parent ou un ami qui aurait un comportement passif agressif.
D’abord, qu’est-ce qu’un comportement passif agressif ?
C’est sous-entendre quelque chose qui n’est pas dirigé vers quelqu’un, mais qui va le heurter.
Pour t’en citer deux que j’ai souvent entendu dans ma vie, dans ma famille :
« Toutes les petites sœurs sont des chiantes. » ou « Toutes les femmes sont des hystériques. »
Je te présente des exemples courants et bateaux, mais on pourrait aller dans quelque chose de bien plus pointu évidemment.
Il est clair que les comportements passifs agressifs restent une forme de toxicité.
Il suffit d’imaginer que tu sois la petite sœur de ta fratrie ou de ta sororité ou d’être une femme dans un groupe de personnes qui entend ce commentaire dans la discussion.
Il est clair que c’est blessant.
Face à ce type de commentaire, on ne sait pas se défendre.
Et d’ailleurs, bien souvent si on se défend dans ce type de cas, cela déclenche un tumulte qui n’est pas très agréable.
Un tumulte qui peut se traduire par une forme de contournement avec des phrases comme :
« Toi et ta susceptibilité ! », « c’est parce que tu te sens visé que tu réagis ».
Cette forme de contournement implique que la personne n’assume pas la responsabilité de son comportement et retourne la situation vers toi.
Au final, tu te sens blessée et coupable de l’être.
Les personnes toxiques, ces êtres humains qui nous font du mal : prendre de la distance et poser tes limites.
Donc, il est certain qu’il y a des personnes qui sont toxiques pour nous, mais cela ne veut pas dire qu’elles le sont pour toutes les personnes avec qui elles sont en relation.
Bien entendu, je suis tout à fait d’accord et d’ailleurs je te le recommande, si tu as des personnes qui te font du mal et que tu peux t’éloigner d’elles, tu as raison de le faire.
C’est un processus tout à fait naturel de l’être humain de s’éloigner de ce qui lui fait du mal.
Le contraire est bien entendu un signe de déséquilibre.
Et pourtant, c’est assez fréquent, car avec l’attachement et la loyauté familiale.
Souvent, tu restes attacher à ta famille même si elle t’est toxique comme si tu avais une dette envers elle.
Lorsqu’il est impossible pour toi de t’éloigner de ces personnes que ce soit par attachement, comme dans le cas de la famille, ou par circonstance dans le cadre professionnel, par exemple, tu peux te détacher en posant tes limites.
Poser tes limites te permet de te sentir à ta place, dans ton espace de sécurité.
Si tu n’as pas l’habitude de le faire, sache que c’est un chemin d’apprentissage qui se fait pas à pas.
La première étape est de comprendre où et comment tu te laisses envahir, découvrir les sensations qui se déclenchent en toi qui indiques que tu es en alerte.
À cet endroit-là, demande-toi ce que tu peux faire et surtout comment tu peux le faire de manière à être le plus en accord possible avec toi et de façon à être le mieux perçu par l’autre.
Si tu souhaites en savoir davantage sur ce sujet, je t’invite à lire mon article sur les limites en cliquant ICI.
Les personnes toxiques, ces êtres humains qui nous font du mal : Change ta perspective pour moins souffrir.
Au-delà de vouloir expliquer ce qu’est une personne toxique, j’ai envie de t’apporter quelque chose de nouveau.
J’ai envie si c’est possible pour toi que tu changes ta perspective et je t’invite à voir ces gens toxiques pour toi comme des personnes blessées, des personnes qui ne savent pas faire autrement.
C’est cela qu’elles ont appris, c’est cela qu’elles font et ne vont pas chercher à faire autrement.
Cette suggestion de les voir sous cet angle, c’est juste, pour que toi, tu puisses moins en souffrir.
Si par exemple, tu dois mettre de la distance entre une personne de ta famille et toi-même parce qu’elle te fait du mal, et que ce n’est plus acceptable, tu en souffriras beaucoup moins en sachant que cette personne est blessée, qu’elle ne sait pas faire autrement, qu’elle ne peut pas faire autrement.
Même si tu penses que l’on a tous les mêmes opportunités.
Oui, nous les avons, mais nous avons des vécus différents.
Cela implique que nous ne pouvons pas tous prendre la même opportunité de la même manière.
Certains d’entre nous vont pouvoir prendre une opportunité dans la vie, comme, disons d’ouvrir leurs perspectives, évoluer et se transformer.
Et Waow ! Leur monde va changer et c’est magnifique.
Et d’autres vont recevoir les perches tendues sans savoir ce qu’elles peuvent en faire.
Celles-ci n’ont pas conscience qu’elles peuvent changer, elles ne l’imaginent pas, car elles sont tellement figées dans leurs blessures et leurs souffrances, leurs douleurs que c’est juste impossible d’en sortir.
C’est cette idée-là que j’ai envie d’amener.
Cette idée que certains de ces êtres toxiques qui nous environnent sont des personnes qui ne peuvent pas changer, comprendre, s’ouvrir et qu’il vaut mieux pour toi, ne plus avoir d’attente envers elles et ainsi ne plus souffrir.
Accepter ce qu’elles sont que l’on ne peut rien y faire au lieu de les mettre dans une boite qui devient la boite de pandore qui te fait mal et que tu n’oses plus ouvrir.
Et qui sait, plus tard, lorsque tu seras prêt. e, viendra peut-être le pardon.
C’est un peu comme l’étape suivante, mais sans pour autant être une étape obligatoire sur ton chemin d’épanouissement.
Pour en savoir plus sur le mythe du pardon, clique ICI.
Les personnes toxiques, ces êtres humains qui nous font du mal : Comment retrouver ta liberté ?
Certes, tous les êtres humains ont les mêmes opportunités, mais sans être tous égaux face à la vie
Il me semble important de comprendre que tout l’enjeu est de savoir que c’est comment on va prendre cette opportunité qui va faire la différence.
Et avec cette compréhension, te préserver tel que c’est juste face à une personne toxique pour toi.
Oui, tu fais bien de poser tes limites !
Oui, tu fais bien de t’éloigner et te mettre en sécurité !
Évidemment, et si tu peux, change ta perspective.
Regarde cette personne comme quelqu’un qui a mal, qui fait mal sans se rendre compte de l’impact de son comportement, de ses mécanismes sur les autres.
Alors, oui, on l’espère toutes et tous, surtout quand c’est notre famille proche, ce miracle !
Le miracle où ils vont se réveiller, venir s’excuser, et que toutes ces années de souffrance, des deux côtés, seront passées.
Mais est-ce que cela va réellement arriver ?
Est-ce réellement sous ton contrôle ?
La seule chose qui est sous ton contrôle, c’est d’amener un peu plus de compassion envers cette personne.
C’est pouvoir dire avec cette nouvelle perspective :
« Oui, je vois, tu as souffert, tu es blessé et tu blesses ».
« OK, je mets des limites et je mets de la distance, mais je ne vais pas te mettre dans une nouvelle boite. »
Lorsque tu mets une personne dans une boite, tu te mets, toi aussi, dans une autre boite.
Elle est la toxique et toi la non-toxique.
Quel est le but de notre vie si l’on s’enferme en permanence sous des étiquettes, dans des boites, si on se catégorise en permanence ?
On perd en partie notre liberté.
Et quand tu mets un autre être dans une boite aussi stricte que celle de la personne toxique, c’est peut-être bon un certain temps, cela t’offre le temps de revenir à toi, de s’occuper de toi.
Mais, est-ce ce que tu désires réellement dans un temps infini ?
Surtout, quand il s’agit des parents, des frères et sœurs, des grands-parents, de personnes qui nous ont vu grandir, que l’on aime et avec qui tu aspires à avoir une meilleure relation.
Pour aboutir réellement à une meilleure relation avec ces personnes, la première chose à faire c’est accepter qu’elles sont telles qu’elles sont avec leurs blessures et là où elles en sont sans attente.
4 Responses
Oui il y a des personnes toxiques dans mon entourage et en effet je suis consciente qu’elles ne peuvent pas toujours faire autrement mais lorsqu’on ne peut pas les changer en effet, mieux vaut s’en éloigner tout simplement.
Bonjour Anne, merci pour ton partage.
En effet, s’éloigner des personnes toxiques est une possibilité qui nous protège d’eux.
Maintenant, je recommande aussi dans certains cas (quand tu es en sécurité) de poser des limites et de les éduquer.
Des fois, cela marche mais ce n’est pas pour tous les cas. Surtout quand ces personnes nous mettent en danger.
Je t’embrasse,
Jessica
Je suis souvent sidéré par l’absence d’empathie des personnes privilégiées, qui étiquettent les personnes en souffrance de « toxiques » et les excluent (et font exclure) sans jamais remettre en question leur propres comportements irrespectueux et leur condescendance.
Dans une culture toxique, où les êtres humains sont hiérarchisées selon leur prétendue valeur (le marché du travail, qui veut des travailleurs productifs et dociles), le marché de la « bonne meuf », qui veut des femmes sexuellement disponibles et soumises, le marché de la sociabilité, qui veut des « amis » amusants et valorisants, etc), comment survivent les moins privilégiés? les moches, les gros, les pauvres, les « défaillants »? Les inadaptés au système sont humains, simplement; c’est le système qui est inhumain, donc toxique pour les humains.
Je suis tout à fait d’accord que notre société est toxique.
Maintenant, il n’est pas question de privilège dans mon discours mais bien de se protéger des personnes qui nous sont toxiques.
Ma démarche est inclusive maintenant quand une personne nous blesse et qu’il n’y a pas de possibilités de changement, il faut aussi savoir mettre ses limites.