Est-ce que cela t’arrive à certains moments spécifique de l’année, ou à certaines phases, d’avoir de la souffrance, des douleurs, de te mettre dans des situations que tu ne comprends pas vraiment bien, et qui te font du mal, qui te font souffrir, qui te blessent ?
Il est possible qu’à ces moments, dans ces phases, tu sois en train de revivre un traumatisme.
On appelle cela le trauma anniversaire.
Mais pourquoi chercher et se rappeler une expérience, un vécu traumatisant ?
Je tiens à éclaircir ceci : l’objectif de cette quête intérieure n’est pas de se refaire du mal.
Bien au contraire, se rappeler ou identifier ton vécu traumatique et en parler est un premier pas vers une vie plus épanouie.
En effet, tu peux te rappeler que ton histoire fait de toi quelqu’un de différent, tu peux comprendre et accueillir ta sensibilité face à certaines thématiques.
Mieux vivre avec son trauma, c’est se connaître, se comprendre, s’aimer et pouvoir prendre le recul nécessaire pour vivre la vie dont tu rêves !
Trauma anniversaire : quel est son mécanisme, les symptômes et les conséquences sur toi, sur ton développement personnel ?
En quelque sorte, ton mécanisme, ton organisme a été impacté par un événement et tu n’as pas pu vider, laisser sortir, l’énergie accumulée à ce moment-là, simplement parce que tu n’avais pas les ressources suffisantes à l’époque.
Pourtant, ton état d’être humain, ton organisme fait que tu continues ta vie, bien entendu, puisque c’est notre but premier : vivre, survivre.
Et c’est ce fait qui engendre le trauma anniversaire : ton corps essaie chaque année, au même moment, de se libérer de l’impact du trauma en te mettant dans des situations similaires.
Quand tu ne possèdes pas cette information, tu vis des moments de ta vie où tu tombes dans de grandes dépressions, des anxiétés.
Tu peux avoir l’impression que rien ne va, que tu es misérable, que tu ne sers à rien, que tu n’es pas utile ou digne, que tu ne mérites pas le bonheur, la réussite, l’amour, etc.
Alors qu’en réalité, ce qui est en train de se passer est un processus physiologique tout à fait normal.
Donc ton corps trouve le moyen de se mettre dans une situation qui est très similaire au traumatisme pour lui ou tout du moins à un niveau symbolique afin de libérer, de te libérer de cette énergie stagnante.
Mais si cette compréhension n’est pas accessible par ta conscience, ton mental, tu es juste en train subir le processus, l’expérience traumatique et finalement à être retraumatisé. e.
Le trauma anniversaire : une réponse à un événement traumatique qu’il soit reconnu ou non.
Certaines personnes savent qu’elles ont été traumatisées, car les circonstances qu’elles ont vécues sont considérées comme terribles par la société.
Alors que pour d’autres personnes, cela peut être beaucoup moins évident.
En effet, certaines situations traumatisantes ne sont pas vraiment reconnues aux yeux de tous parce qu’elles rentrent dans la norme de la société.
Par exemple, des parents qui laissent dormir leur bébé tout seul dès son plus jeune âge et qui le laisse pleurer.
Je ne suis pas une apologiste de cette pratique, car pour moi, un bébé qui pleure a besoin de quelque chose.
Ce n’est pas un caprice, il a besoin de contact, de chaleur, de nourriture, d’être rassuré, de sentir qu’il est en sécurité.
Que se passe-t-il pour cet enfant lorsqu’il pleure et qu’il ne reçoit pas l’attention de ses parents ?
Cet enfant va intégrer, en lui, qu’il est mauvais.
Pourquoi ?
Lorsque nous sommes enfants, nous ne pouvons pas imaginer que nos parents nous veulent du mal, et nous allons penser que c’est nous qui sommes mauvais, que nous faisons quelque chose de mauvais qui induit que nous ne méritons pas l’affection, l’attention de nos parents.
Bien entendu, dans le cerveau du bébé ceci va s’imprimer avec d’autres symboles et moins clairement que je te le partage ici.
Mais c’est ainsi que le bébé intériorise ce qui se passe que l’enfant grandit avec cette vision de lui et devient adulte.
Ce type de trauma n’est pas reconnu dans notre société, car il est normal de laisser un enfant pleurer.
D’ailleurs, l’ensemble du corps médical, de la famille ou de l’entourage te dira, bien souvent, de laisser pleurer ton enfant pour ne pas en faire un capricieux !
Alors, qu’aujourd’hui, il est prouvé avec les neurosciences que laisser pleurer un enfant, ne pas être présent pour le soutenir, est très impactant pour lui.
Il va produire du cortisol, l’hormone du stress, le stress n’est pas bon pour le développement du cerveau, c’est un trauma.
Ce type de trauma, souvent, nous ne nous en souvenons pas et nos parents ne nous en parlent pas puisque la société dit c’est OK, vous avez bien fait.
Mais cela a été un vécu traumatique.
Si c’est ton cas, le bébé que tu as été qui a pleuré sans que papa, maman ne viennent te consoler, te prendre dans les bras, te montrer que tu étais en sécurité, sache que ton système a intégré ce message : tu n’es pas en sécurité.
Et d’une certaine manière cela peut revenir à différents moments de l’année, du mois, de la semaine ou de la journée pour toi, en fonction du moment où s’est déroulé le premier trauma.
Pour en savoir davantage sur les trois types de traumas, leurs constructions et leurs conséquences sur toi, découvre l’article que j’ai écrit à ce sujet ICI.
Le trauma anniversaire : comment sortir de cet anniversaire traumatique ?
Premièrement, je t’invite à observer ces phases, peut-être que tu les connais déjà, peut-être que non, peut-être qu’avec cette information que tu lis aujourd’hui, dans quelque temps, tu te diras : « ah, peut-être c’est ça ! ».
Alors si c’est le cas, pose-toi la question :« Est-ce que je suis en train de revivre quelque chose qui est traumatisant ? ».
La deuxième chose que je t’invite à faire, c’est quoiqu’il arrive soit doux et douce avec toi-même.
Rappelle-toi que tu n’es pas ton trauma.
Tu es une personne qui a été impactée par un événement et qui essaie de vivre, de survivre et de s’en sortir du mieux qu’elle peut avec ce qu’elle a, avec les ressources que tu as actuellement.
Ne t’en veut pas et n’aies pas honte, car il n’y a pas avoir honte de ce que tu vis.
Indépendamment de l’histoire que tu vis ou que tu as vécue, tu pourrais tout me dire que je serais en empathie avec toi.
Dans ma vie, j’ai fait les 4000 coups !
En général, on parle « des 400 coups », mais j’ai bien écrit 4000, ce n’est pas une erreur !
Peu importe les actes que tu fais, qui peuvent te créer de la honte, ce n’est pas toi, c’est une version de toi qui réagit à une situation avec l’impact de ce trauma.
Oui, ce n’est pas une façon de se justifier de tout, mais cela explique beaucoup, car lorsque nous sommes dans notre trauma, nous n’avons plus les mêmes ressources qu’un être humain qui n’a pas vécu de traumatisme.
Quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas notre histoire, nous sommes qui nous sommes là maintenant et c’est cela qui compte.
Ce qui est important c’est qui tu es dans cette part inaltérée de toi.
Cet endroit-là, quoi que tu aies fait dans ta vie, il est beau, il est magique, il est magnifique !
Comme je parle de partie inaltérée, je te dis que tout le monde en a une.
Nos agresseurs, eux aussi, ont une belle partie inaltérée.
Je ne les pardonne pas et je n’ai pas envie de les pardonner.
Par contre, je peux comprendre cette part, m’y connecter et la voir. Je vois aussi la personne qui est là qui a souffert, cela ne veut pas dire que je justifie les actes.
Ceci ne fait pas de moi ou de toi une victime du syndrome de Stockholm, mais un humain éclairé.
Ce syndrome étant bien plus complexe qu’il n’y paraît et souvent galvaudé, je lui ai dédié un article que tu peux lire ICI.
Mais revenons au trauma anniversaire, il y a cette première étape d’observation, puis de prise de conscience et de douceur envers toi.
Et enfin, c’est le moment idéal pour une thérapie brève, cela peut être 10 séances avec quelqu’un parce qu’à ce moment-là tu es en plein dans tout ce qui a construit ton trauma, tout ce qui continue d’avoir un impact dans ta vie aujourd’hui.
Et de ce fait, c’est le meilleur moment pour le libérer, le laisser sortir.
En effet, démarrer à cet instant un travail somatique permet à ton corps de se libérer de cette empreinte.
Il se peut que, toi qui lis cet article, tu sois un. e de ces accompagnant.es et que parfois lors des séances avec tes client.es, tu sentes en toi quelque chose qui résonne fort qui n’est pas tout à fait OK à l’intérieur.
Observe-toi et sois doux, douce avec toi-même, car il se peut que tout ne soit pas totalement résolu.
Rappelle-toi que nous sommes tous et toutes en constante évolution.
Accompagner des personnes suite à un trauma est une mission noble, mais loin d’être évidente, clique ICI pour lire davantage.
Quoiqu’il en soit, que tu sois un. e praticien.ne ou pas dans ce domaine, je te souhaite d’avoir à ce moment-là, l’appel, la clarté, la graine, la conscience de te faire accompagner sur ta voie de ta guérison.
Si tu te demandes pourquoi je parle aussi clairement des mécanismes traumatiques, clique ICI.